En 2014, j’étais en Côte d’Ivoire. C’est peu de le dire, je suis tombé en pâmoison devant les offres que les opérateurs mobiles de ce pays proposaient à leurs abonnés.
Ils avaient déjà la 3G (3,5G, plus précisément, s’il faut se fier à leurs affiches – le “0,5G” devant matérialiser le “+” du HSPA), alors qu’au Cameroun, nous ferraillions dur avec une 2G qui coûtait deux fois plus cher…
Trois années plus loin, retour en Côte d’Ivoire. Une fois de plus, surprise, mais cette maintenant dans l’autre sens, quand je me suis informé sur les tarifs de la connexion mobile. Au Cameroun, elle coûte deux fois moins cher qu’au pays des éléphants et surtout elle est de bien meilleure qualité!
Un ami informaticien m’a expliqué, carte interactive à l’appui, que cette inversion se justifie entre autres parce qu’entre-temps, le Cameroun s’est doté de trois points d’atterrissage de la fibre optique sous-marine, alors que la Côte n’en disposait que d’un seul…
Depuis quelques semaines, les abonnés sont sous le feu de leurs opérateurs qui les bombardent de leurs offres et promotions. Certains vont même jusqu’à offrir gratuitement plusieurs gigaoctects de data quotidiennement à certains de leurs abonnés. La dernière en date étant le forfait d’Orange Cameroun, qui octroie 24Go de données à 500 francs CFA, valables pendant 24 heures maximum.
Mais avant de taper *145*26# pour activer ce forfait, il y a deux choses à savoir:
1- le forfait est valable jusqu’à minuit (donc, on a plutôt intérêt à l’activer le plus tôt possible dans la journée);
2- les 24Go de données sont subdivisés en tranches de 1 giga-octet mis à la disposition de l’abonné chaque heure.
Alors, que faire de toutes ces datas disponibles pour un laps de temps aussi court? La réponse à cette question n’est pas évidente, sauf si on fait des mises à jours de nos systèmes informatiques (ordinateur, tablette, smartphone, …) de leurs applications – lesquelles mises à jour sont de plus en plus volumineuses – , si on regarde de la vidéo sur YouTube ou alors en streaming. Il n’empêche qu’on peut s’interroger sur le dimensionnement des diverses offres Internet, notamment de celle-ci.
Les 24 Go de données alloués comportent une double contrainte de temps.
- La première est celle de la durée de 24h, qui est théorique dans les faits, car l’abonné, quelle que soit l’heure à laquelle il souscrit, verra son forfait s’arrêter à minuit.
- La deuxième est celle de l’allocation horaire de data: 1Go alloué toutes les heures. Là on a deux situations: si en 30 minutes on a fini son giga-octet alloué pour l’heure. On n’a plus de connexion, jusqu’à la prochaine heure. Ou alors on a oublié de l’utiliser et à la fin de l’heure, il y a une remise à zéro.
Et puis, quand on sait qu’un abonné mobile Américain consomme en moyenne 5,5Go/mois (et un Européen 1,8 Go/mois), on peut se demander s’il n’y a pas moyen de faire autrement avec ce forfait hypertrophié.
Mais tout ceci c’est la cuisine interne des services marketing de cette compagnie.
Il n’en demeure pas moins que ce forfait d’Orange Cameroun et ceux proposés par la concurrence auront l’avantage de favoriser l’accès du plus grand nombre à l’immensité des services disponibles sur Internet. Lequel accès était jusque là bridé par les allocations en données quelque peu faméliques.
Article proposé avec la participation d’Orange Cameroun.